On y arrive !!!
Décrit bien souvent comme LA solution ultime pour un allumage top de top, j’ai craqué et j’ai testé l’installation d’un allumage électronique sur ma 500 ! Et allez pas croire que c’est pour allumer le moteur cette combien, non non non… 🙂
Commençons par un peut de théorie…
Pour faire fonctionner nos moteurs, on a besoin d’une étincelle qui va enflammer le mélange air/essence dans la chambre de combustion, c’e’st à dire au dessus des pistons, à l’intérieur des cylindres. Cette étincelle résulte d’un mécanisme d’ouverture / fermeture des vis platinées, rythmé par la rotation de l’arbre à came (relié au vilbrequin, donc au mouvement des pistons , par la chaîne de distribution, et sur lequel vient s’engrenner le pignon de l’allumeur et qui transmet le mouvement d’ouverture / fermeture aux vis platinées qu’il contient).
Animation de l’allumage sur laquelle on voit bien les rupteurs s’ouvrir et se fermer au rythme du moteur
Or, deux problèmes principaux se posent avec les installations d’origine :
1. les vis platinées s’usent, s’oxydent, se dérèglent avec le temps et les Kms… et moins bon est le réglage, moins bon sera l’allumage (étincelle moins vive, etc…).
2. le moment de l’ouverture des vis (et donc de l’étincelle) va varier en fonction du régime moteur. En effet, le mélange va mettre quelques microsecondes pour péter, du moment que l’étincelle se produit. Il faut bien garder en tête que l’explosion doit se faire au moment optimal, soit juste au début de la phase descendante de votre piston, afin de garantir un rendement max de votre moteur. Exagérons un peu les mesures et disons qu’il faut 1 seconde au mélange pour exploser du moment où l’étincelle a eu lieu. Il faut donc « avancer » le moment de l’étincelle par rapport au PMH d’une seconde, pour que l’explosion se produise juste au PMH. Or, le calcul de cette « avance » va varier en fonction du régime moteur, car en 1 seconde le moteur va faire plus ou moins de chemin selon qu’il tourne à 800 tours / min ou à 4000 tours minute… Cela est prévu dans les allumeurs d’origine via les masselottes qui, sous l’effet de la force centrifuge s’écartent et augmentent l’avance du moment de l’allumage. Ce procédé étant purement mécanique (via des ressorts qui compensent la force centrifuge), il en résulte une usure et donc un réglage qui peut s’avérer approximatif.
Nous avions déjà vu comment mettre en place un allumage semi-électronique, qui ce a résolu une grande partie de nos problèmes (ceux du point 1)… Cette installation permet donc de réduire l’usure des vis, mais n’aide en rien la détermination du fameux moment optimal de l’étincelle, même avec un tel système on reste à la merci des ressorts et masselottes de notre allumeur.
C’est là que l’allumage électronique arrive, fièrement, tel Zorro, mais bien entendu avec la cape et le masque en moins, parce que vous imaginez bien que planter une cape au milieu de tout cet amas de pistons et autres engrenages, ça serait pas trop optimal…
L’allumage électronique va en fait totalement remplacer les ressorts et les masselottes, afin de déterminer le moment auquel l’étincelle va devoir se produire ! Dans la pratique, il s’agit d’un composant électronique qui contient une partie électronique programmée en fonction du moteur sur lequel l’allumage va être installé, afin d produire une étincelle juste au meilleur moment… Ce moment spécifique, nous l’avons vu, va être fonction du régime du moteur. La puce électronique va donc emmagasiner ce que l’on appelle la cartographie d’allumage, qui dicte en gros avec quelle avance il faut compter à chaque régime moteur. En gros, à 800t/min, l’étincelle se fait à disons 13° avant le PMH, puis dès 2000 t/min à 16.5°, etc… Une fois encore, ça n’est plus un procédé mécanique qui gère cela, mais bien une puce électronique qui a été programmée spécifiquement pour un moteur. Inutile donc de monter un allumage de 126 sur une cox, ça marchera peut-être mais ne sera pas optimal du tout. A propos de cartographie, sachez que le module 123ignition propose 16 positions de réglage, soit 16 courbes d’allumage (cartographies) différentes, que l’on peut choisir en tournant un petit sélecteur, en fonction de son moteur, de ce qu’on lui a monté, de ce qu’on cherche à faire etc… Sur cette photo le sélecteur est sous le capuchon chromé, dans la partie
Afin de définir le monent optimal de l’étincelle, un allumage électronique doit avoir un capteur qui détermine à chaque instant le nombre de tours/min, pour appliquer l’étincelle au moment déterminé dans la cartographie. Pour l’allumeur que j’ai installé, le 123ignition, on conserve le corps d’un allumeur standard, avec l’engrenage sur l’arbre à cames, et tout l’électronique est embarqué dans la capsule au dessus. (là où vient en général le distributeur).
Pour vous montrer la différence, voici une petite vidéo de démonstration où on peut voir la (très nette) différence entre les différents types d’allumage… Pour bien comprendre ce qu’ils veulent montrer sachez que plus l’inscription 123ignition est stable, meilleur et plus stagle sera l’allumage (en fait, une lampe stroboscopique s’allume à chaque moment où une impulsion pour produire l’étincelle est envoyée par l’allumeur… comme vous ne voyez l’inscription que lorsque la lampe flashe, plus l’inscription est stable, plus régulier sera l’allumage…) :
[kml_flashembed movie="http://www.youtube.com/v/9XcqgLdeRGg" width="425" height="350" wmode="transparent" /]
On voit d’une manière assez flagrante que le module 123ignition permet de produire l’impulsion électrique (et l’étincelle) d’une manière très très régulière. Voilà notre point 2 résolu.
Ah, comme tout est réglé via électronique, le point 1 est aussi résolu, vu que ce genre de module n’embarque pas de vis platinées…
Maintenant, et après plus de 4 mois d’utilisation quotidienne, voici mon opinion sur ce montage… Question performance, pas de gain réel. Vous n’avancerez ni plus vite, et ne gagnerez pas de chevaux. Par contre, niveau démarrage, et surtout linéarité dans les accélérations, et régularité, là c’est le panard réel… Même bien réglé, une 126 donne toujours une très très légère impression de toussottement, enfin, à vrai dire on s’en rend compte une fois que l’0n adopte un allumage électronique seulement. Là, c’est comme je disais, linéaire, même haut dans les tours, ça démarre même à froid sans aucun problèmes, enfin, si vous devez utiliser cette voiture quotidiennement c’est un investissement qui à mon avis en vaut la peine. Supprimez les problèmes potentiels d’allumage, vous avez déjà réglé une bonne partie de soucis quotidiens de ces voitures. Ajoutez à cela que ces modules ne demandent pas d’entretien, qu’une fois installés tout roule tout seul, mis à part le prix vous n’aurez que des avantages à utiliser ces allumages.